mardi 8 mai 2012

Stade de Reims 2-0 AS Monaco


 
STADE DE REIMS - AS MONACO FC par Ligue2

Reims est en Ligue 1 ! Ou presque puisqu’il faudrait deux larges défaites du stade, conjuguée à deux victoires de Clermont et Troyes sur des scores fleuves pour être éjectés du podium. La liesse qui s’est emparée du public, venu en nombre ce soir (20321 supporters, record battu), envahissant le terrain au coup de sifflet final est révélatrice : les rouges et blancs sont à 99% à l’étage supérieur !
On ne pouvait pas rêver meilleure entame : dès la 2ème minute, Amalfitano déposait un coup-franc sur la tête de Cédric Fauré, qui crucifiait le portier monégasque au premier poteau. Dès lors, on sentait une osmose parfaite entre le public de Delaune et les joueurs, qui s’efforçaient d’enflammer la rencontre. Avec un but d’avance à la pause, Reims pouvait sereinement envisager la gestion d’une deuxième mi-temps pourtant périlleusement engagée. En effet, à la reprise, alors que les débats avaient été équilibrés dans l’ensemble jusque là, Monaco a poussé pour revenir à hauteur. Mais grâce à un Kossi Agassa des grands soirs, la défense à tenu bon et Weber faisait même le break à 20 minutes du terme, sur un corner botté par Amalfitano une nouvelle fois. Les travées de Delaune, garnies comme jamais, jubilaient et chantaient « on est en Ligue 1″ à tue-tête. C’est dans cette superbe ambiance que lors du coup de sifflet final, des milliers de supporters envahissaient la pelouse, pour fêter leurs héros. La victoire est méritée, tant les Rémois ont mis du coeur pour s’imposer ce soir ; pour autant, l’opposition s’est avérée équilibrée, et c’est grâce à une efficacité redoutable que les hommes de Hubert Fournier se sont offerts une soirée mémorable.

L’EQUIPE
   Superbe prestation collective ce soir. Chacun a mis beaucoup d’application et s’est démené à son poste, aux quatre coins du terrain. Dès l’entame, les stadistes ont pressé très haut et ont mis en difficulté leurs adversaires, obligés de lancer de loin Germain et Touré, leurs deux attaquants. Récompensés par l’ouverture du score de Fauré, désormais co-meilleur buteur du championnat (avec Maoulida et Ghilas), qui profitait d’un coup de pied arrêté très bien frappé par Amalfitano. Un but à l’image des meilleurs occasions rémoises, avec une autre tête de Fauré claquée par Subasic (60ème) et enfin la deuxième réalisation de Weber à la 71ème minute, sur corner. Cependant, les Champenois ne se sont pas contentés des coups de pieds arrêtés pour peser offensivement, puisque la première demi-heure a été globalement à leur avantage dans le jeu. Si en fin de première période, les défenseurs rémois ont plus été mis à contribution, ils s’en sont bien sortis, aidés par une paire Deaux-Ca, excellente à la récupération. Seule grosse frayeur : Germain, lancé en profondeur, était taclé irrégulièrement par Weber alors qu’il cherchait clairement la faute (44ème) ; intelligemment, l’arbitre (très bon tout au long de la rencontre) n’a pas sanctionné le défenseur marnais, puisque l’action était finie et le tacle peu violent. Au retour des vestiaires, consciemment ou pas, les partenaires de Floyd Ayité, sorti malheureusement sur civière à la 31ème minute de jeu (blessé), ont reculé, soumis à une pression monégasque intensifiée. Mais les hommes de Marco Simone sont tombés sur un mur en la personne de Kossi Agassa, qui a sorti des parades de grande classe face à Touré et Germain notamment (51ème et 68ème), maintenant son équipe à flot. Sans se désunir, les stadistes se sont sortis de cette mauvaise entame en poussant, et en marquant par Weber. La fin de match a été très bien gérée, face à une formation de la Principauté qui a fini avec cinq joueurs à vocation offensive. La solidité défensive a donc permis aux joueurs d’Hubert Fournier de contenir les vagues adverses, tout en étant très réalistes devant. Un match maîtrisé, en somme.


Kossi Agassa 9
Performance de haute volée pour l’aigle du Togo. Impérial dans les airs (il a capté presque tous les coups de pieds arrêtés adverses) et exceptionnel sur sa ligne en deuxième mi-temps notamment. L’homme du match, pour avoir su préserver l’avantage d’un but, avant le coup de tête de Weber.
 Christopher Glombard 6
Solide, il a rarement été dépassé.
 Mickaël Tacalfred (cap.) 6
Imperturbable, il n’a pas commis d’erreur. Certes sa relance laisse à désirer, mais sa solidité dans les duels et son sens du sacrifice (51ème) en font un élément indispensable.
 Anthony Weber 7
Auteur d’un but salvateur qui a mis tout le monde à l’abri à la 71ème minute, il n’a commis qu’une erreur, face à Germain juste avant la pause, qui aurait pu coûter un pénalty. Sinon, un excellent match, il a muselé Touré, pourtant un client.
Aïssa Mandi 5
Un match correct pour le jeune rémois, titulaire à gauche de la défense. Un peu juste par moments, il a compensé par beaucoup de bonne volonté et d’engagement.
Bocundji Ca 8
Son pressing et son placement défensif devant la défense ont été précieux. Beaucoup de ballons grattés dans les duels, et une capacité à donner le tempo du jeu stadiste intéressante. Ramaré l’a remplacé à la 72ème, pour faire tourner alors que le break était fait.
Lucas Deaux 8
Tout de suite en jambes, il a harcelé ses adversaires aux quatre coins du terrain et a récupéré de nombreux ballons. A su alterner le jeu long et court, ou les percées individuelles avec beaucoup de justesse. Bravo !
Romain Amalfitano 6
Branché sur courant alternatif, le milieu offensif rémois s’est distingué de deux passes décisives sur coups de pieds arrêtés, mais a gâché trop de bons ballons. Suppléé par Courtet, le héros de Boulogne, qui n’a pas eu l’occasion de se mettre en évidence.
Floyd Ayité non noté
Titulaire sur le flanc gauche, il avait bien démarré avant de se blesser tout seul à la demi-heure de jeu (claquage ?). Tainmont a pris sa place avec du sérieux, mais une incapacité à créer le danger (5/10).
Kamel Ghilas 6
Son retour à Delaune dans le onze de départ a fait du bien. Il n’a pas ménagé ses efforts sur le front de l’attaque, mais n’a pas été bien servi si ce n’est à la 41ème, où sa frappe était cadrée.
Cédric Fauré 7
Malgré quelques imprécisions dans le jeu au sol, la qualité de son jeu de tête a été très précieuse, sur les longs ballons, et sur coups de pieds arrêtés : il a failli s’offrir un doublé, mais une belle claquette du portier monégasque l’en a empêché. En inscrivant son 13ème but, il s’offre le droit de croire au titre de meilleur buteur.


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