dimanche 20 mai 2012

Stade de Reims 1-1 RC Lens


 
STADE DE REIMS - RC LENS par Ligue2




La boucle est bouclée ! Pour leur dernière sortie en ligue 2 (avant longtemps, on l’espère !), les Rémois ont tenu le choc face à Lens et ont partagé les points. Ce nul 1-1 évitera le goût amer d’une défaite pour les 20600 supporters présents ce soir. Certes on espérait une victoire pour finir en beauté…On se contentera de ce score de parité qui reflète plutôt bien la physionomie du match. Les deux équipes, du même niveau ce soir, ont fait jeu égal, bien que les Ch’tis eussent été plus dangereux dans l’ensemble. Agassa a été mis à plusieurs reprises à contribution, avant de céder face à un coup-franc parfait de Julien Toudic, ex-stadiste, qui trouvait la lucarne (66ème). L’arbitre prenait dix minutes plus tard le destin du match « en main », puisqu’il ne sifflait pas sur un ballon touché du bras par Weber (79ème), mais accordait un pénalty aux Champenois quatre minutes plus tard, sur une faute de main similaire. Fauré n’en demandait pas tant et prenait Kasraoui à contre-pied pour l’égalisation. Delaune, chaud depuis plus de deux heures, agitait les drapeaux. Le coup de sifflet final mettait un terme à cette superbe saison, qui aura vu le stade de Reims revenir parmi l’élite, trente-trois ans après l’avoir quitté. Belle récompense pour Hubert Fournier et ses hommes, présents sur le podium depuis la première journée (et une victoire à…Lens). Soyons désormais lucides : malgré une solidarité et une volonté à toute épreuve, le plus dur est à venir. Comptons sur les dirigeants pour construire un onze solide pour les joutes de Ligue 1. Car même si tout n’est pas « à jeter », il faut reconnaître que cette équipe aurait du mal à l’étage supérieur. Qu’importe, ce soir, l’heure est à la fête !


L’EQUIPE

Face à une équipe de Lens alléchante sur le papier, avec notamment un trio offensif Cuvillier-Pollet-Toudic, tous d’anciens Rémois, les hommes d’Hubert Fournier ont eu tout d’abord quelques difficultés à mettre le pied sur le ballon, souvent aux pieds des Sang et Or. Pourtant, à la 11ème minute de jeu, c’est Romain Amalfitano qui voyait sa frappe repoussée par le montant droit de Kasraoui. La pression s’équilibrait alors, et, grâce à Deaux et Ca le plus souvent, Reims accélérait par les côtés avant de centrer. Par deux fois, Fortes faisait la différence sur l’aile droite, avant de servir Fauré, trop court du pied puis de la tête (19ème, 21ème). Derrière, Tacalfred notamment stoppait bien les offensives adverses, même si Agassa devait s’employer sur un premier coup-franc de Toudic qui filait en lucarne. Les deux blocs étant bien en place, aucune des deux équipes ne parvenaient à trouver la faille avant la pause. Aux retour des vestiaires, Lens démarrait mieux et gagnait la bataille du milieu de terrain, avant que Reims ne monte en régime. Malgré la possession du cuir, les Rémois concédait des contres menés par les nordistes qui, sur l’un d’entre eux, obtenaient un excellent coup-franc. Toudic, des 20 mètres, envoyait une sublime frappe enroulée dans la lucarne d’un Agassa impuissant. Même avec l’entrée de Courtet, de Ghisolfi et de Ramaré, les rouges et blancs n’arrivaient pas à faire craquer la défense solide des Sang et Or. Pourtant, à la 82ème minute, Amalfitano (bien que décevant ce soir) frappait au but mais voyait son tir contré du bras par un défenseur lensois. Sanction immédiate, pénalty et quinzième but pour Fauré cette saison. Kopa, qui a donné le coup d’envoi du match en compagnie de Colonna et Lech, a du apprécier. La fin de match, sans enjeu, était pourtant disputée (tête de Courtet manquée de peu à la 90ème), mais le score n’évoluait pas. Conclusion : bravo à la défense, qui a bien géré son match. Weber et Tacalfred, élus meilleurs défenseurs centraux de L2, y sont pour quelque chose.

LES JOUEURS


 Kossi Agassa 7
Doublé par Novaes dans la course au titre de meilleur gardien du championnat, il a tenu son rang ce soir. Deux face-à-face gagnés face à Pollet (un par période), et des bons arrêts sur sa ligne (claquettes sur Toudic et Ducasse).
 Christopher Glombard 6
Il tenté d’apporter offensivement, ne ménageant pas ses efforts. Correct défensivement.
 Mickaël Tacalfred (cap.) 8
Copie nette et sans bavure du numéro 22 rémois. Il a gagné l’ensemble de ses duels, toujours bien placé et très solide.
 Anthony Weber 6
Il a bien contenu Toudic et Pollet globalement. Il se troue et laisse passer Pollet (18ème), sans conséquence finalement. Un bon match.
Aïssa Mandi 5
Limité techniquement, il a montré un visage de combattant.
 Bocundji Ca 6
Devant sa défense, le milieu rémois a bien râtissé en compagnie de Lucas Deaux. Sa capacité de conservation de balle est toujours précieuse. Remplacé à la 62ème par Ghisolfi, auteur de la faute amenant le but.
Lucas Deaux 7
Il finit fort, pour sa dernière saison à Reims. Avec beaucoup d’application, il a touché beaucoup de ballons et a su les distribuer. Sorti au profit de Ramaré pour les cinq dernières minutes.
Romain Amalfitano 4
A part son poteau, il n’a que trop rarement joué juste, malgré des kilomètres parcourus. Trop personnel dans l’ensemble.
 Odaïr Fortes 6
Moins en vue qu’à son habitude, il a pourtant beaucoup créé et débordé. Ses centres n’ont pas trouvé preneur.
Kamel Ghilas 5
Déçu de sortir (70ème), il semblait essoufflé de son début de saison canon. Dommage, car il cherche toujours à bien faire. Courtet l’a suppléé, sans réussite sur ses actions.
 Cédric Fauré 6
Auteur de son treizième but à Delaune cette saison (15 en tout), le goleador stadiste s’offre le titre de meilleur buteur de Ligue 2, neuf ans après son sacre avec Toulouse. Il a inscrit sans trembler le pénalty de l’égalisation.



dimanche 13 mai 2012

Amiens SC 0 - 2 Stade de Reims

C'est officiel !


AMIENS SC - STADE DE REIMS par Ligue2

Enfin ! Reims s'est assuré la montée en L1 grâce à sa victoire chez le dernier du championnat, Amiens. Déjà relégués en national, les Picards ont pourtant donné du fil à retordre aux rouges et blancs, qui ont dû attendre les dernières minutes et le 14ème but de Ghilas pour être définitivement fixés. Auparavant, Fauré avait mis les siens sur de bons rails, avec une ouverture du score de renard à la 36ème minute, après une bonne déviation de Deaux. A ce propos, le goleador rémois, dépasse avec sa quatorzième (co-meilleur buteur donc !) réalisation cette saison, le record de Kopa du nombre de buts sous les couleurs du club (82 unités). En attendant, Reims, sans faire un grand match, mais comptant sur leur efficacité dans les deux zones de vérité, a su assurer tranquillement son accession. Il ne leur manquait qu'un tout petit point, en voilà trois. De toute façon, Clermont a dans le même temps été battu par Guingamp. Autrement dit, rien de ne pouvait empêcher le stade de faire son retour parmi l'élite en août prochain. Vivement !
La 38ème et dernière journée se déroulera à Delaune, avec la reception du RC Lens. Une belle fête en perspective !

mardi 8 mai 2012

Stade de Reims 2-0 AS Monaco


 
STADE DE REIMS - AS MONACO FC par Ligue2

Reims est en Ligue 1 ! Ou presque puisqu’il faudrait deux larges défaites du stade, conjuguée à deux victoires de Clermont et Troyes sur des scores fleuves pour être éjectés du podium. La liesse qui s’est emparée du public, venu en nombre ce soir (20321 supporters, record battu), envahissant le terrain au coup de sifflet final est révélatrice : les rouges et blancs sont à 99% à l’étage supérieur !
On ne pouvait pas rêver meilleure entame : dès la 2ème minute, Amalfitano déposait un coup-franc sur la tête de Cédric Fauré, qui crucifiait le portier monégasque au premier poteau. Dès lors, on sentait une osmose parfaite entre le public de Delaune et les joueurs, qui s’efforçaient d’enflammer la rencontre. Avec un but d’avance à la pause, Reims pouvait sereinement envisager la gestion d’une deuxième mi-temps pourtant périlleusement engagée. En effet, à la reprise, alors que les débats avaient été équilibrés dans l’ensemble jusque là, Monaco a poussé pour revenir à hauteur. Mais grâce à un Kossi Agassa des grands soirs, la défense à tenu bon et Weber faisait même le break à 20 minutes du terme, sur un corner botté par Amalfitano une nouvelle fois. Les travées de Delaune, garnies comme jamais, jubilaient et chantaient « on est en Ligue 1″ à tue-tête. C’est dans cette superbe ambiance que lors du coup de sifflet final, des milliers de supporters envahissaient la pelouse, pour fêter leurs héros. La victoire est méritée, tant les Rémois ont mis du coeur pour s’imposer ce soir ; pour autant, l’opposition s’est avérée équilibrée, et c’est grâce à une efficacité redoutable que les hommes de Hubert Fournier se sont offerts une soirée mémorable.

L’EQUIPE
   Superbe prestation collective ce soir. Chacun a mis beaucoup d’application et s’est démené à son poste, aux quatre coins du terrain. Dès l’entame, les stadistes ont pressé très haut et ont mis en difficulté leurs adversaires, obligés de lancer de loin Germain et Touré, leurs deux attaquants. Récompensés par l’ouverture du score de Fauré, désormais co-meilleur buteur du championnat (avec Maoulida et Ghilas), qui profitait d’un coup de pied arrêté très bien frappé par Amalfitano. Un but à l’image des meilleurs occasions rémoises, avec une autre tête de Fauré claquée par Subasic (60ème) et enfin la deuxième réalisation de Weber à la 71ème minute, sur corner. Cependant, les Champenois ne se sont pas contentés des coups de pieds arrêtés pour peser offensivement, puisque la première demi-heure a été globalement à leur avantage dans le jeu. Si en fin de première période, les défenseurs rémois ont plus été mis à contribution, ils s’en sont bien sortis, aidés par une paire Deaux-Ca, excellente à la récupération. Seule grosse frayeur : Germain, lancé en profondeur, était taclé irrégulièrement par Weber alors qu’il cherchait clairement la faute (44ème) ; intelligemment, l’arbitre (très bon tout au long de la rencontre) n’a pas sanctionné le défenseur marnais, puisque l’action était finie et le tacle peu violent. Au retour des vestiaires, consciemment ou pas, les partenaires de Floyd Ayité, sorti malheureusement sur civière à la 31ème minute de jeu (blessé), ont reculé, soumis à une pression monégasque intensifiée. Mais les hommes de Marco Simone sont tombés sur un mur en la personne de Kossi Agassa, qui a sorti des parades de grande classe face à Touré et Germain notamment (51ème et 68ème), maintenant son équipe à flot. Sans se désunir, les stadistes se sont sortis de cette mauvaise entame en poussant, et en marquant par Weber. La fin de match a été très bien gérée, face à une formation de la Principauté qui a fini avec cinq joueurs à vocation offensive. La solidité défensive a donc permis aux joueurs d’Hubert Fournier de contenir les vagues adverses, tout en étant très réalistes devant. Un match maîtrisé, en somme.


Kossi Agassa 9
Performance de haute volée pour l’aigle du Togo. Impérial dans les airs (il a capté presque tous les coups de pieds arrêtés adverses) et exceptionnel sur sa ligne en deuxième mi-temps notamment. L’homme du match, pour avoir su préserver l’avantage d’un but, avant le coup de tête de Weber.
 Christopher Glombard 6
Solide, il a rarement été dépassé.
 Mickaël Tacalfred (cap.) 6
Imperturbable, il n’a pas commis d’erreur. Certes sa relance laisse à désirer, mais sa solidité dans les duels et son sens du sacrifice (51ème) en font un élément indispensable.
 Anthony Weber 7
Auteur d’un but salvateur qui a mis tout le monde à l’abri à la 71ème minute, il n’a commis qu’une erreur, face à Germain juste avant la pause, qui aurait pu coûter un pénalty. Sinon, un excellent match, il a muselé Touré, pourtant un client.
Aïssa Mandi 5
Un match correct pour le jeune rémois, titulaire à gauche de la défense. Un peu juste par moments, il a compensé par beaucoup de bonne volonté et d’engagement.
Bocundji Ca 8
Son pressing et son placement défensif devant la défense ont été précieux. Beaucoup de ballons grattés dans les duels, et une capacité à donner le tempo du jeu stadiste intéressante. Ramaré l’a remplacé à la 72ème, pour faire tourner alors que le break était fait.
Lucas Deaux 8
Tout de suite en jambes, il a harcelé ses adversaires aux quatre coins du terrain et a récupéré de nombreux ballons. A su alterner le jeu long et court, ou les percées individuelles avec beaucoup de justesse. Bravo !
Romain Amalfitano 6
Branché sur courant alternatif, le milieu offensif rémois s’est distingué de deux passes décisives sur coups de pieds arrêtés, mais a gâché trop de bons ballons. Suppléé par Courtet, le héros de Boulogne, qui n’a pas eu l’occasion de se mettre en évidence.
Floyd Ayité non noté
Titulaire sur le flanc gauche, il avait bien démarré avant de se blesser tout seul à la demi-heure de jeu (claquage ?). Tainmont a pris sa place avec du sérieux, mais une incapacité à créer le danger (5/10).
Kamel Ghilas 6
Son retour à Delaune dans le onze de départ a fait du bien. Il n’a pas ménagé ses efforts sur le front de l’attaque, mais n’a pas été bien servi si ce n’est à la 41ème, où sa frappe était cadrée.
Cédric Fauré 7
Malgré quelques imprécisions dans le jeu au sol, la qualité de son jeu de tête a été très précieuse, sur les longs ballons, et sur coups de pieds arrêtés : il a failli s’offrir un doublé, mais une belle claquette du portier monégasque l’en a empêché. En inscrivant son 13ème but, il s’offre le droit de croire au titre de meilleur buteur.


mardi 1 mai 2012

Stade de Reims 3 - 2 US Boulogne CO


    La chance du futur promu ! Le Stade a fait ce soir un grand pas vers la Ligue 1 en s'imposant chez lui contre de vaillants Boulonnais. Mais on ne peut pas dire que ce résultat soit mérité. En effet, les Rémois ont vite mené au score grâce à un but de Fortes dès la 4ème minute mais se sont ensuite relâchés, laissant leur adversaire développer son jeu. Cependant, malgré leur bonnes intentions, les Nordistes ne parviennent pas à revenir, et rentrent au vestiaire avec ce but de retard. La seconde période reprend comme avait fini la première, avec cette fois plus de réussite pour les visiteurs. Grâce à deux buts signés Allart et Chadili à la 63ème et à la 69ème minute, ils repassent devant au tableau d'affichage, et les Stadistes ne peuvent en vouloir qu'à eux même. Mais entre les deux buts, un homme avait fait son apparition sur la pelouse : Gaëtan Courtet. Une fois dans les dix dernières minutes, le Stade commence à jouer, et marque par Courtet après un cafouillage dans la surface. Puis, pour avoir stoppé irrégulièrement un Boulonnais au milieu du terrain, Fortes reçoit un second carton jaune synonyme d'expulsion... L'euphorie retombe alors, mais c'était sans compter sur Courtet, qui sur une passe millimétrée de Fauré, s'en va tromper le gardien adverse et offrir la victoire à son équipe. Quelle belle histoire pour ce joueur victime il y a moins d'un an d'un cancer ! Cette victoire, conjuguée aux nuls de Clermont et de Troyes, donne aux Rémois 4 points d'avance sur le 4ème, et trois sur le 3ème. La réception de Monaco lundi prochain en match décalé et retransmis sur eurosport peut donc permettre à Reims d'assurer sa place dans l'élite en cas de victoire et si Clermont ne gagne pas ! À noter que Bastia est déjà sacré champion et assure sa 3ème montée en 3 ans !

samedi 28 avril 2012

Le Havre AC 1 - 1 Stade de Reims

Un point de gagné ou deux de perdus ?


  Reims est allé cherché un point du stade Dechaseaux du Havre hier soir, grâce à une égalisation dans les dernières minutes du match sur un but contre son camp de Genton. Auparavant, Mesloub avait donné l'avantage aux Normands d'une frappe déviée de 30 mètres (75ème). Pourtant, Reims était en supériorité numérique suite à l'exclusion logique de Mendes, pour un second jaune. Mais les Havrais n'ont pas démérité et ont surpris les hommes d'Hubert Fournier alors qu'ils avaient le match bien en main. Avec Liébus dans les buts, les rouges et blancs semblaient maîtriser sans souci cette rencontre grâce à une solidité défensive via beaucoup d'engagement et de solidarité. Mais ce but de Mesloub a contraint les Champenois à cravacher pour revenir au score et conserver sa place de dauphin ; après une pression intense dans les dix dernières minutes, sur un énième centre de Glombard, les stadistes trouvaient la faille et s'offrait un point salvateur hors de ses bases. 
  L'équation est simple désormais : avec deux victoires sur les quatre derniers matches, Reims s'assurerait une accession à l'élite. Les espoirs sont permis puisque sur ces quatre rencontres, trois se joueront à la maison, pour un seul déplacement à Amiens...déjà relégué en national. Par ailleurs, dans les autres matches du soir, Clermont et Troyes se sont imposés à domicile. Plus que deux points d'avance sur le quatrième, mais le destin entre les mains des Rémois. Le sprint final commence dès mardi avec la réception de Boulogne, les nordistes étant très mal en point à la 19ème place. Allez, encore un petit effort !

vendredi 20 avril 2012

Stade de Reims 1 - 0 ES Troyes AC

Fauré, ce héros

Victoire au bout du suspens pour le Stade de Reims ce soir, grâce à une superbe bicyclette de Cédric Fauré à la dernière seconde, auteur de son douzième but de la saison. Ce derby a tenu toutes ses promesses, tant au niveau de l'intensité que de l'engagement. Et quel dénouement pour le public de Delaune, venus en masse (16 802 spectateurs).
On savait que ce match était particulier. Une question de "suprématie régionale" pour les supporters, mais aussi et avant tout de montée en Ligue 1, les deux équipes étant au coude à coude en championnat, les Rémois ne devançant leur adversaire qu'à la différence de but. La tension était donc palpable sur le terrain, les joueurs se contentant de bien défendre, et ensuite seulement d'attaquer. Ces tactiques peu avenantes donnaient donc une partie équilibrée, mais sans situations intéressantes, dans un sens comme dans l'autre. On essayait de bien construire à la base, mais les Rémois laissaient Fortes, auteur d'une grand match, et Ayité apporter le danger devant le but Aubois, sans grand succès. En face, Tacalfred, et avec lui toute la défens ne se laissait pas surprendre par les grands gabarits de Caceres et Marcos. Mais au fil du match, les Rémois prenaient l'ascendant sur leur adversaire, qui a peiné physiquement. Fortes commence alors sa distribution de centres, sans succès jusqu'au dernier. Alors que plus personne n'y croyait, le Cap-Verdien, d'un geste plein de lassitude, centre pour la dernière fois de la partie, mais cette fois, la défense n'était pas présente à la réception, contrairement à Fauré, qui ne s'est pas posé de question

Reims se donne de l'air sur le podium (54 points) et prend quatre longueurs d'avance sur Clermont, rejoint à la dernière minute par Boulogne/Mer. Troyes reste troisième avec 51 point.

Plus d'infos à suivre...

vendredi 13 avril 2012

Stade de Reims 2 - 2 Clermont Foot

    Le réalisme auvergnat

    Reims a concédé le nul à Delaune ce soir deux buts partout, au terme d'un match d'une qualité rare en ligue 2. Il y a de la frustration quant au manque de réalisme rémois, mais également la satisfaction d'être revenus deux fois au score. Retour sur une rencontre à suspens.

LE MATCH

   L'ouverture rapide du score de Clermont dès la 2ème minute par Morel a permis aux visiteurs de contenir les assauts rouges et blancs avec une longueur d'avance à la marque. En effet, les hommes d'Hubert Fournier ont réalisé une très bonne première période, avec de beaux mouvements. Mais malgré cette outrageuse domination, les stadistes ne sont revenus à hauteur qu'à la 44ème minute grâce à Floyd Ayité, dont la frappe déviée trompait le portier clermontois. L'expulsion quelques minutes plus tôt de Fomen pour une accumulation de fautes laissait penser que les Champenois allaient pouvoir enfoncer le clou aux retour des vestiaires. Cependant, les joueurs de Michel Der Zakarian ne se désunissaient pas derrière, et parvenaient même (contre le cours du jeu) à reprendre l'ascendant sur une de leurs rares offensives ; Alessandrini suivait bien et reprenait victorieusement un coup-franc repoussé par le montant de Kossi Agassa (58ème). Il n'en fallait pas plus pour refroidir les ardeurs du public, bouillant jusque là. Mais après une période de léger flottement, où les Auvergnats s'enhardissaient, Reims appuyait de nouveau sur l'accélérateur et mettait le danger dans la surface adverse. Logiquement, sur un centre de Fortes, la défense clermontoise cédait face à une frappe sous la barre de Fauré (86ème). Delaune exultait et encourageait alors ses joueurs de plus belle ; insuffisant toutefois pour empocher les trois points.

L'EQUIPE


    Enfin du beau jeu ! Les dernières sorties à la maison s'étaient avérées décevantes en terme de contenu. Pour ce sommet du championnat, les rouges et blancs ont produit un match complet et de qualité, excepté ce trou d'air après l'heure de jeu. Dominés de bout en bout, les Clermontois ont subi mais ont eu le mérite de marquer malgré une possession largement défavorable. Les hommes d'Hubert Fournier se sont montrés solides au milieu de terrain, en conservant le cuir par des passes courtes, puis en cherchant le décalage sur les ailes. A ce titre le retour de Sekkat au poste de latéral gauche a indéniablement équilibré le bloc stadiste, qui penchait à droite ces derniers temps. Avec les déplacements d'Ayité, qui rentrait souvent sur son pied droit vers l'axe, Khalid Sekkat avait l'occasion de s'exprimer sur le flanc gauche, en prenant son couloir. Ainsi, Ramaré et Ca avaient davantage de solutions qu'à l'accoutumée. Les longs ballons, souvent voués à l'échec, étaient évités, même si les quelques déviations judicieuses de Fauré dans les airs auraient pu être concrétisées. Malgré un Ghilas un peu en-dedans, les offensives rémoises étaient d'une efficacité redoutable surtout en première mi-temps. En somme il aurait fallu un tantinet plus de réalisme devant, et plus de vigilance derrière (quelle dommage d'encaisser un but après 2 minutes de jeu à peine...), pour réellement dominer ce concurrent direct. Ou alors, un peu de "chance" dans l'arbitrage, puisque deux pénalties auraient pu être sifflés pour des mains pourtant existantes. Les occasions se sont succédées, mais au final ce sont les ressources mentales du groupe qui ont permis de rapporter ce petit point.